Le 8 avril prochain marquera le cinquantième anniversaire de la mort de Pablo Picasso. Pour cette occasion, le musée Picasso Paris a décidé de fêter toute son oeuvre ainsi que son héritage artistique à travers une exposition rétrospective.

Intitulée « Célébration Picasso, la collection prend des couleurs », cette exposition met avant différentes œuvres emblématiques de leur artiste fétiche de manière chronologique et thématique. Comme son nom l’indique, l’exposition « prend des couleurs » puisque le musée a pu travailler avec le designer britannique Paul Smith pour la scénographie. Ce dernier a donc créé différents univers en lien direct avec les œuvres sélectionnées soigneusement par le musée. L’exposition sort clairement du lot et permet donc une découverte ou redécouverte des œuvres d’une manière un peu plus ludique et amusante.

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J’organise d’ailleurs un concours sur ma page Instagram dès ce soir et cela jusqu’au dimanche 2 avril afin de faire gagner des places pour cette exposition, donc n’hésitez pas à m’y rejoindre.

Le musée Picasso Paris célèbre donc une nouvelle fois l’œuvre de leur artiste à travers une nouvelle rétrospective mais qui change de ce que l’on a pour habitude de voir dans les musées. Entant que visiteurs, nous sommes habitués aux œuvres accrochées sur des murs blancs afin que notre attention soit vraiment dirigée sur ce qu’il y a d’exposé. Cette fois-ci, le musée a décidé de sortir des sentiers battus afin de proposer quelque chose de nouveau.

En effet, le designer britannique Paul Smith a donc été invité à s’occuper de la direction artistique de l’exposition « Célébration Picasso, la collection prend des couleurs ». Dans chaque salles, Paul Smith pensera la décoration. Les murs blancs prennent des couleurs et communiquent directement avec les œuvres. On pourrait penser que ceux-ci puissent voler la vedette aux œuvres exposées mais il n’en est rien. Au contraire, c’est comme si chaque salles nous immergeaient directement dans le monde de Picasso. Le décor fait vivre les œuvres.

Cette mise en scène est clairement très moderne et répond aussi peut-être à une demande très actuelle puisque de plus en plus d’expositions aujourd’hui proposent de véritables expériences visuelles.

En plus de Paul Smith, on retrouve aussi d’autres artistes contemporains qui ont été invités à exposer une de leurs œuvres auprès de celles de Picasso. Ce dernier est une histoire de l’art à lui tout seul et a eu une très longue carrière. Même à la fin de sa vie, il était très productif. Son style a énormément évolué au fil des années et forcément, il a pu inspirer de nombreux artistes après lui.

L’exposition prend donc parfois une tournure un peu décalée et on se retrouve parfois dans des décors qui ne ressemblent pas vraiment à Picasso au premier abord et pourtant… C’est le cas par exemple de cette salle où sont placardées plusieurs couvertures du si célèbre magazine de mode : VOGUE.

Pablo Picasso est connu pour être quelqu’un de taquin qui adore détourner les images, créer des caricatures voire même des images grotesques. C’est en mai 1951 que le magazine illustre cet attrait en publiant des photos de mode détournées par l’artiste. C’est une habitude qu’il a depuis tout petit car déjà à l’âge de 13 ans, il s’amusait à créer des revues satiriques en caricaturant les membres de son entourage.

L’exposition revient aussi sur toutes les périodes de l’artiste comme sa période cubiste par exemple que l’on situe aux environs de 1907 jusque 1914. Cette période marque un bouleversement des codes mais aussi des formes notamment au niveau de la figuration. Dans un sens, on peut penser qu’il est là aussi question de détournement d’image. Avec le cubisme, la réalité est fragmentée et on arrive clairement à la limite de l’abstraction. La palette de couleur est réduite à des camaïeux de gris et beige. On retrouve quelque chose d’un peu brut.

L’exposition nous amène aussi aux préludes d’une des créations les plus célèbres de Picasso : les demoiselles d’Avignon. En effet, dans cette salle rose, on retrouve des études sur le corps féminin. On retrouve aussi son inspiration des arts africains puisque l’on peut apercevoir ces fameux masques que l’on retrouve très souvent dans l’oeuvre de Picasso. Ici, les formes sont simplifiées tout comme les espaces.

Après cette fameuse salle rose, nous pouvons découvrir une salle entièrement bleue faisant forcément référence à la période bleue de l’artiste. Cette pièce froide nous amène dans une ambiance triste et mélancolique faisant écho à une période compliquée pour le peintre après la mort d’un de ses amis proches. La palette est uniformisée, Picasso travaille en monochrome. Il représente des mendiants ou des prostituées, des gens qui ne connaissent que trop bien la solitude. Sentiment qu’il ressent lui-même sans doute à cette époque.

Entre cette salle rose et cette salle bleue, on peut très bien voir la différence de style artistique et de technique de l’artiste. On pourrait même penser à deux artistes complètement différents. C’est ca aussi, Pablo Picasso. Un artiste aux multiples casquettes, tantôt cubiste puis plus classique. Une variété de techniques en somme mais aussi de médiums puisqu’il touchera aussi bien à la peinture qu’au dessin, qu’à la sculpture, à la gravure ou encore à la céramique.

En plus de s’inspirer des grandes périodes de l’artiste pour sa direction artistique, Paul Smith s’inspire aussi de la mode de l’époque, au début du XXème siècle : la technique du papier collé. Très présente dans le cubisme, cette méthode consiste tout simplement à coller des découpes de papier sur une oeuvre en cours de réalisation.

Paul Smith décide donc de créer une salle entièrement recouverte de bandes de papiers peints. Il y a un coté un peu kitsch mais qui au final rend vraiment bien et qui communique parfaitement avec ce portrait de la femme et muse de Picasso, la danseuse de ballet Olga Khokhlova.

La mise en scène est donc vraiment intéressante puisqu’à chaque nouvelle salle, on se demande ce que l’on va y trouver. Paul Smith s’inspire parfois directement des motifs de Picasso comme pour cette représentation de son fils Paul en clown. Le designer reprend les imprimés du costume du petit garçon pour tapisser le mur.

Paul Smith sait aussi faire preuve d’humour lorsqu’il imagine une espèce de studio photo avec ces chèvres. Les animaux sont très présents dans les œuvres de Picasso, que ce soit le cheval, le taureau ou encore le hiboux.

De nombreuses salles sont donc à découvrir actuellement au musée Picasso Paris et cela jusqu’au 27 août. En plus de découvrir les installations de Paul Smith, vous pourrez y découvrir ou redécouvrir toute l’œuvre d’un artiste majeur du XXème siècle. Certes controversé, cet artiste reste une référence dans le monde de l’art pour sa richesse esthétique, stylistique et technique. Il est clairement une histoire de l’art à lui tout seul. Concernant la collaboration avec Paul Smith, je pense que c’est une très bonne idée puisque ça peut attirer de nouveaux visiteurs. L’exposition est très colorée et esthétique. Personnellement j’aime vivre une « expérience » lorsque je vais voir une exposition.

En tout cas, n’hésitez pas à y faire un tour si vous en avez l’occasion et à m’en dire des nouvelles.

Que pensez-vous de ce genre de mise en scène ?

CONCOURS : Dès ce soir et jusqu’au dimanche 2 avril, j’organise un petit concours sur ma page Instagram afin de faire gagner des places pour le musée. Donc n’hésitez pas à venir m’y rejoindre et y participer !

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