Jusqu’au 8 juin, la Bibliothèque nationale de France propose une exposition consacrée à un sujet vaste et plus qu’intéressant, l’Apocalypse. Cet épisode biblique a connu une certaine évolution au fur et à mesure des époques. Sa définition elle-même a évoluée. Fin du monde, catastrophe naturelle ou guerre, l’apocalypse fait en réalité référence au « dévoilement », à la « révélation ». Intitulée « Apocalypse : Hier et Demain« , l’exposition revient sur l’imaginaire de ce mot effrayant, du Moyen-Age en Occident jusqu’à nos jours à travers d’anciens manuscrits, des vitraux, des sculptures et peintures.
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Divisée en deux parties, l’exposition revient dans un premier temps sur les écrits du Livre de l’Apocalypse de Jean et nous explique ses différentes étapes. La seconde partie quant à elle montre à quel point cet épisode écrit il y a 2000 ans inspirera les artistes et fera les beaux jours du monde de l’art.
Le parcours nous permet donc de comprendre d’abord ce message plus que complexe. Les textes sont très riches et ne cessent d’être analysés et interprétés.

Il est d’abord important de comprendre le sens du mot « Apocalypse« .
Lorsque l’on demande sa définition sur google, on peut tout simplement lire « fin du monde« . C’est clair et net. On pense donc tout de suite à quelque chose de catastrophique, à un fléau, à quelque chose qui mettra fin à toutes vies sur terre. En réalité, ce que l’on trouve dans les écrits est beaucoup plus subtile. C’est une mise en garde énormément utilisée par les médiévaux.
Mais qui se cache derrière ces écrits ? Qui est donc ce fameux Jean cité plus haut ?
Son identité reste bien mystérieuse mais il semblerait qu’il s’agisse de celui que l’on appelait « le visionnaire ». Rattaché par les chrétiens à l’apôtre Jean, il décide de révéler ses visions dans ses écrits. Il y décrit alors une vision de la fin du monde, du jugement dernier mais aussi et surtout du triomphe du Christ sur les forces du mal. C’est un texte hautement symbolique voire même ésotérique. On y trouve de nombreux détails. Malgré son caractère fataliste, on y trouve tout de même une sorte d’espoir, une notion de sacrifice pour des jours meilleurs. Le mot « apocalypse » signifie d’ailleurs en latin « dévoilement » et « renouveau ». Ce phénomène annonce donc un changement radical, une destruction nécéssaire pour pouvoir repartir à zéro.

L’Apocalypse se produit en différentes étapes. Le récit se divise alors en sept parties. Chacune correspond à un sceau. Lorsque les quatre premiers sceaux sont brisés, les quatre cavaliers de l’Apocalypse sont alors libérés. Chacun représente un fléau : la mort, la guerre, la famine et la conquête. C’est donc la destruction et la terreur qui règnent sur Terre.
Le cinquième sceau fait référence aux martyres. La majorité des êtres vivants périssent. Survient ensuite un tremblement de terre effrayant lorsque le sixième sceau est brisé.
Le septième sceau annonce enfin un nouveau cycle. Les sept trompettes de l’apocalypse se font alors entendre. Déclenchés par les anges eux-mêmes, ces trompètes apportent une pluie de grêles et des incendies. Les océans se changent en sang. Les ténèbres envahissent le jour, c’est la fin de tout..

La septième trompette annonce la venue d’une femme dans le ciel. Elle est enveloppée par le soleil et la lune se tient sous ses pieds. Douze étoiles ornent ses cheveux. C’est elle qui met au monde l’enfant tant attendu. Un dragon à sept têtes et dix cornes émergent alors pour s’attaquer à lui. Il fait figure de l’Antéchrist. Il tente d’attaquer l’enfant. C’est un combat entre le bien et le mal. Evidemment, l’enfant est sauvé. Michel et ses anges viennent à bout du dragon. Cet épisode est sans doute celui qui est le plus repris dans le monde de l’art.
Le récit ne s’arrête pas ici puisqu’il est aussi question de démons, de Faux Prophète, de la Grande Prostituée, du Jugement Dernier et du chiffre 666 qui fait énormément débat encore aujourd’hui.
L’exposition revient vraiment sur chaque étage de ce récit. Il est d’ailleurs extrêmement visuel et il n’est pas étonnant que que des artistes s’en soient emparés.

Parmi ces artistes, on peut par exemple parler d’Albrecht Durer (1471-1528) qui réalisera un livre entièrement dédié à l’Apocalypse. Réalisé en 1498, cette oeuvre montre toute sa virtuosité et son savoir-faire. Elle lui apportera un énorme succès. Ces gravures sont juste incroyables et surprenantes de détails. Ces planches seront diffusées à l’international et inspirera de nombreux artistes.

Evidemment, plus le temps avance et plus on commence à oublier les visions apocalyptiques de Jean. L’angoisse redescend un peu. Mais lorsqu’une crise ou qu’un grand malheur arrive, les ombres de l’Apocalypse apparaissent de nouveau en arrière plan. Que ce soit en temps de guerre ou qu’il soit question de catastrophes naturelles, ces visions cauchemardesques planent dans la mémoire collective et font écho à un imaginaire commun.
L’exposition « Apocalypse : Hier et Demain » nous montre une sélection d’oeuvres vraiment très intéressante. On retrouve du Francisco de Goya, du Gustave Moreau, du Odilon Redon et même du Vassily Kandinsky.

Et lorsque l’on pense à de grandes catastrophes, on peut tout de suite s’arrêter au XX° siècle : guerres, génocides, armes nucléaires, effondrement écologique… Bref, les valeurs humaines auront été mises à très rudes épreuves. Les visions cauchemardesques, apocalyptiques, semblent se matérialiser. C’est un cycle sans fin.
Il faut tout de même se rappeler que les visions de Jean concernant l’Apocalypse avaient pour but en réalité de donner espoir. En effet, elles dépeignaient des scènes chaotiques et effrayantes mais tout cela dans le but d’accéder à un monde meilleur, un Royaume Divin. Aujourd’hui, on peine à entrevoir ce monde.
Beaucoup d’artistes nous dépeignent alors un monde ravagé et sinistre dans lequel les hommes tentent tristement de trouver leur place et de donner un sens à leur existence…

L’exposition « Apocalypse : Hier et Demain » actuellement à la Bibliothèque nationale de France revient donc sur un thème plus qu’intéressant. Le parcours nous permet vraiment de nous immerger dans cet univers chaotique. Comme je le disais, il y a quelque chose de très visuel dans le récit de Jean. Il n’est donc pas étonnant que de nombreux artistes se soient inspirés de ces histoires.
Que pensez-vous de ces visions cauchemardesques ?
N’hésitez pas à aller y faire un tour et à m’en donner des nouvelles, c’est jusqu’au 8 juin.
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Merci , je partage !
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Merci beaucoup ! C’est très motivant !
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C’est très actuel comme thème, car l’humanité est une fois de plus proche de provoquer, de bien des façons, une fin du monde et sa propre fin. Au stade d’évolution où nous sommes, on pourrait penser qu’il est possible de tirer des leçons du passé et d’avoir un monde meilleur directement, plutôt que de subir le chaos et la guerre pour revivre seulement après les trente glorieuses, avant de recommencer à faire des bêtises dès que ça ira moins bien. Encore et toujours.
J’espère qu’un miracle se produira dans les prochaines années, plutôt qu’un désastre. ^^
Belle semaine. 🙂
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L’exposition présente un intérêt au début avec une visite guidée intéressante, mais non complète, avec des tableaux et une vision confuse dite moderne de l’apocalypse écrite par Jean. Exemple la marque le la bête décrite dans l’Apocalypse 13:16 avec 666 pour acheter et vendre ne se résume pas à Néron comme affirmé dans la visite. Jean décrit bien un système économique sans argent liquide mondial où l’on ne peut acheter sans cette marque et cela dans la main, comme en Suède ou des transhumanistes volontaires font actuellement des achats avec une puce sans contact dans la main. Une tapisserie ancienne ou le soleil brule les humains n’est pas un prémisse du réchauffement climatique qui nous concerne tous ?
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L’exposition a le mérite de présenter l’apocalypse vue dans notre histoire, mais pour notre époque moderne d’aujourd’hui et de demain avec les avancées technologiques cette exposition n’explore pas les interprétations étudiées par les chrétiens d’aujourd’hui. Une interprétation de la marque et du nombre 666 de l’apocalypse 13:16 concerne aussi les codes-barres que l’on retrouve sur tous les produits sur la planète avec les 3 barres de garde que l’on retrouve à gauche, au centre et à droite du code barre, curieusement le créateur de cette norme à choisi le chiffre 6 de deux petits traits de même épaisseur plus long que les autres pour la lecture laser, cela nous fait 666 caché pour chaque code barre codé et cela est vérifiable en étudiant l’Uniform Code Council (UCC). De fait, cela nous interpelle pour chaque achat avec une norme internationale imposée sur la planète et validée par l’ONU ou le barre code peut être interprété par une marque et un nombre 666, même dissimulé …
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L’exposition présente un intérêt au début avec une visite guidée historique intéressante, mais non complète, avec des tableaux et une vision confuse dite moderne de l’apocalypse écrite par Jean. Exemple dans l’apocalypse 13:16, la marque le la bête avec 666 pour acheter et vendre ne se résume pas à Néron comme affirmé dans la visite. Jean décrit un système économique sans argent liquide mondial où l’on ne peut acheter sans cette marque et cela dans la main, comme en Suède ou des transhumanistes volontaires font actuellement des achats avec une puce sans contact dans la main, cela est d’actualité avec l’arrivée de l’argent életronique et de l’IA. Une tapisserie ancienne décrivant l’apocalypse ou le soleil brule les humains n’est pas un prémisse du réchauffement climatique qui nous concerne tous ?
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