Le musée d’art moderne de Paris propose actuellement et jusqu’au 24 août une exposition consacrée à l’un des artistes les plus célèbres du XX° siècle : Henri Matisse. Intitulée « Matisse et Marguerite : le regard d’un père« , l’exposition met en lumière l’une des personnes les plus importantes dans la vie de l’artiste, sa fille. Personnage discret, elle est pourtant l’une des muses favorites de son père.
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A travers 100 oeuvres (peintures, sculptures, photographies…), l’exposition « Matisse et Marguerite : le regard d’un père » nous permet d’en apprendre davantage sur l’artiste mais aussi sur la relation qu’il entretenait avec sa fille.
Marguerite Duthuit-Matisse est la fille ainée d’Henri Matisse. Elle est née en 1894 et décèdera en 1982. A travers une exposition chronologique, nous la voyons grandir sous nos yeux. Matisse ne cessera de la représenter dans ses oeuvres tout au long de sa vie. Elle est un modèle facile et évident, juste à portée de main. Cette collaboration artistique qui s’étendra sur le temps prouve le lien fort qui unissait le père et la fille. Ils éprouvaient chacun une confiance mutuelle l’un envers l’autre et passaient beaucoup de temps ensemble.

« Nous sommes comme les cinq doigts de la main » – Marguerite à propos de sa famille.
Marguerite est en quelque sorte une enfant illégitime puisqu’elle est le fruit d’une brève relation entre Henri Matisse, lorsqu’il était encore étudiant, et son modèle Caroline Joblaud. Même s’ils ne sont pas mariés, l’homme reconnaitra sa fille. Elle grandira alors avec lui aux côtés de Jean (1899-1976) et de Pierre (1900-1989), les deux enfants qu’il aura par la suite avec son épouse Amélie.
J’imagine qu’à cette époque beaucoup d’hommes ne reconnaissaient pas forcément les enfants conçus hors mariage car ce n’était pas forcément hyper bien vu mais Matisse lui l’a fait. Elle est en plus sa fille unique puisqu’il aura par la suite que des garçons. J’imagine que tout cela a du créer un petit lien spécial entre les deux.

Le fait d’avoir Marguerite à ses côtés est aussi un grand avantage pour Henri Matisse. S’il souhaite s’exercer, il n’a pas besoin d’aller chercher bien loin pour se trouver une modèle. Il en a une à disposition. Cela lui permet alors de pratiquer son art, d’innover et bien sûr de se répéter autant de fois que possible.

On retrouve de très nombreux croquis de Matisse où il représente parfois même de manière furtive sa fille Marguerite. Ces croquis lui servent de travaux préparatoires pour ses peintures à venir. Dans ses oeuvres, on peut d’ailleurs souvent voir que le cou de Marguerite est cachée par un ruban noir ou par un col montant. Cela s’explique par le fait que Marguerite ait du subir une trachéotomie lorsqu’elle avait sept ans. Elle en gardera une cicatrice. Il faudra attendre l’été 1920 pour qu’elle pose sans ce fameux ruban, après une deuxième opération de la trachée.

Personnellement, je connaissais surtout Matisse pour ses bleus. L’exposition « Matisse et Marguerite : le regard d’un père » au musée d’art moderne de Paris m’a permise de découvrir une plus large palette de l’artiste. rand représentant du fauvisme, on retrouve dans ses tableaux des couleurs pures et tranchées, qui ne représentent pas toujours le réel mais qui créent entre elles harmonie et lumière.

Nous voyons donc au fur et à mesure du parcours Marguerite grandir sous nos yeux jusqu’à devenir une jeune femme. En plus d’avoir été modèle pour son père, elle gérait aussi ses affaires. Elle a été très longtemps son agent ce qui prouve encore une fois le lien très étroit qu’il y avait entre les deux et surtout la confiance qu’ils se portaient l’un à l’autre.
L’histoire de Marguerite en elle-même est assez fascinante. Vers 1915, elle commence elle aussi la peinture. Elle a été forcément très influencée par son père. Elle participera d’ailleurs à quelques expositions. Plus tard, en plus de gérer la carrière de son père, elle s’essaiera à la couture en Angleterre sans très grand succès.
En 1940, elle tente de protéger son fils de la guerre en l’envoyant aux Etats-Unis quant à elle, elle rentre dans la résistance et devient agente de liaison pour les Francs-tireurs et partisans. Elle sera arrêtée à Rennes le 13 avril 1944 par la gestapo qui la torturera. Marguerite sera ensuite emprisonnée à Berlin et libérée le 3 aout 1944. Lorsque Matisse la retrouvera enfin, il en sera complètement bouleversé.

L’exposition « Matisse et marguerite : le regard d’un père » au musée d’art moderne de Paris nous propose donc de redécouvrir l’oeuvre d’un très grand artiste. Elle nous offre un point de vu différent, centré sur un père et sa fils. L’exposition met aussi fortement en avant Marguerite que l’on voit au fur et mesure du parcours évoluer et grandir nous nos yeux. C’est une exposition très intéressante mais aussi très riche puisque l’on y retrouve beaucoup d’oeuvres inédites de Matisse.
- Exposition « Matisse et Marguerite : le regard d’un père« , au musée d’art moderne de Paris, jusqu’au 24 août.
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Très riche et sereine exposition ! 😉
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Ouiiii, une très bonne exposition ! 🤭✨
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Merci pour cette présentation intéressante.
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Merci à vous de prendre le temps de me lire. ✨🤭
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D’autant plus intéressant que j’aime beaucoup et que je ne vais pas retourner à Paris de sitôt .
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