Les Fleurs du Mal à l’honneur chez Guerlain

Dernièrement, la maison Guerlain proposait une exposition d’art contemporain dans sa célèbre boutique des Champs-Elysées. L’exposition avait pour thème « Les Fleurs du mal », en l’honneur du recueil de poèmes emblématique de Charles Baudelaire.

Plusieurs artistes ont donc été invités à exposer leurs œuvres dans ce bel écrin qu’est la boutique Guerlain de l’une des plus belles avenues du monde. Vous le savez, je ne suis pas forcément une grande fan d’art contemporain même si j’arrive à trouver du sens et de la beauté dans toute chose. En revanche, je ne pouvais passer à côté de cette opportunité pour parler un peu de Charles Baudelaire et de ce recueil que j’affectionne beaucoup.

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Tout au long de l’année, la maison Guerlain propose différentes expositions d’art contemporain. Pour cette 16ème édition, la maison décide de rendre hommage à Charles Baudelaire ainsi qu’à son recueil de poème emblématique Les Fleurs du Mal. Ce thème rentre en plus directement en résonance avec l’histoire de Guerlain comme vous allez le voir par la suite.

Vingt-six artistes internationaux étaient donc invités à s’inspirer de Charles Baudelaire, poète maudit, ainsi que de son oeuvre afin de revisiter la symbolique de la fleur.

La fleur est un symbole très intéressant et plein de contradictions. D’un côté, elle est un symbole éternel de jeunesse, de beauté et de vertu et de l’autre, elle représente la brièveté de la vie, la vanité et la fragilité.

Les Fleurs du Mal chez Guerlain

Guerlain profite de cette exposition pour fêter aussi les 170 ans de son flacon « abeilles », flacon emblématique de la marque. L’eau impériale contenue dans son flacon a été créée en l’honneur de l’Impératrice Eugénie, l’épouse de Napoléon III. Mais alors, quel est le lien entre l’Impératrice et Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire ?

Lorsque Les Fleurs du Mal est publié en 1857, l’ouvrage est censuré, la société française est scandalisée et son auteur se retrouve au centre d’un procès retentissant. Charles Baudelaire est condamné à payer une grosse amende. Dévasté, c’est l’Impératrice Eugénie qui lui vient en aide et qui fait baisser considérablement l’amende. Ce recueil de poème est pour son auteur une oeuvre très personnelle. Dans Les Fleurs du Mal, Baudelaire nous dépeint sa vision du monde de manière symbolique mais aussi de manière jugée beaucoup trop provocante pour l’époque. Cette oeuvre représente sa vie. La voir censurée a été un choc pour lui. Nous aurons l’occasion d’en reparler dans un portrait qui lui sera dédié.

L’exposition Les Fleurs du Mal chez Guerlain s’inspire donc de l’œuvre du poète maudit. On retrouve de la photographie, de la sculpture ou encore de la peinture. Tous reviennent sur la symbolique de la fleur en jouant parfois eux aussi avec la provocation et en créant des œuvres pleines d’ambiguïté.

L’exposition n’a duré que peu de temps mais était complètement gratuite. Vous pouvez donc dès à présent guetter la prochaine exposition de la maison Guerlain. C’était une première pour moi et je trouve ça toujours très agréable lorsque tout se confond, lorsque l’art sort des murs de musées ou galeries traditionnelles pour aller s’exposer ailleurs. Ça peut permettre de toucher de tout nouveaux amateurs d’art, des personnes qui n’ont pas forcément l’habitude de se rendre dans des maisons culturelles classiques.

Je vous laisse aussi les noms de tous les artistes ayant participé à cette exposition si jamais vous souhaitez creuser un peu plus :

Anna Aagaard Jensen, Pauline d’Andigné, Joël Andrianomearisoa, Jean-Marie Appriou, Nobuyoshi Araki, Marcella Barceló, Alvaro Barrington, Alina Bliumis, Francesco Clemente, Johan Creten, Jean-Philippe Delhomme, Mimosa Echard, Laurent Grasso, Oda Jaune, Anselm Kiefer, Roni Landa, Robert Mapplethorpe, Thandiwe Muriu, Duy Anh Nhan Duc, Not Vital, Ghizlane Sahli, Jennifer Steinkamp, Lise Stoufflet, Mykola Tolmachev, Yan Pei-Ming et Jiang Zhi.

Un portrait entièrement dédié Charles Baudelaire comme j’ai pu le faire pour Lewis Carroll, Oscar Wilde ou plus récemment James Matthew Barrie, ça vous dit ?


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2 commentaires sur « Les Fleurs du Mal à l’honneur chez Guerlain »

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