L’Opéra Garnier : entre légende et réalité

Nous rentrons actuellement dans ma période de l’année préférée. Halloween approche et comme chaque années ici je réfléchis à des sujets d’articles qui pourraient coller à la perfection avec cette saison que j’affectionne beaucoup. Cette semaine, je me suis donc rendue à l’Opéra Garnier et mon dieu… Quel endroit magnifique ! Mais saviez-vous que cet endroit aujourd’hui visité par le monde entier est aussi le lieu où de mystérieux événements tragiques ont eu lieu ?

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Napoléon III, Empereur des français, Winterhalter, XIX

Napoléon III, Empereur des français, Winterhalter, XIXème

Commençons par le commencement en plaçant le décor. Suite à un attentat dans la rue Le Peletier en 1858Napoléon III était clairement visé, la salle d’opéra de cette époque est réduite en ruine et fait plusieurs morts et blessés. L’Empereur français, amoureux des arts, décide alors d’organiser un concours à grande échelle afin d’élire celui (ou celle ?) qui aura l’immense privilège de faire construire une toute nouvelle salle d’opéra digne de ce nom. Napoléon a en réalité l’idée de réaliser une académie impériale de musique et de danse. Un endroit donc dédié à ces arts et à ses artistes. 

Charles Garnier

Charles Garnier

Ce concours a lieu en 1860 et la compétition soulève les foules. Tout le monde s’y intéresse et suit assidûment les avancées et cela même dans les provinces. Plusieurs architectes participent mais l’un d’eux sort son épingle du jeu et pourtant rien ne le prédestinait pour ce projet. Il s’agit de Charles Garnier, un jeune architecte élu à l’unanimité en 1861. On sait juste qu’en 1848, il gagne le premier grand prix de Rome ce qui lui permet de gagner une bourse d’étude mais à part ça… L’Académie impériale de musique et de danse est son premier gros projet et on peut dire qu’il va clairement exceller dans celui-ci et faire ses preuves !

Charles Garnier est lui aussi un amoureux de l’histoire des arts. C’est sans doute ce qui va le démarquer puisque pendant le concours, lorsqu’il présentera son projet, il mélangera différents styles architecturaux et piochera dans différentes époques : le style médiéval, l’art renaissant, le classicisme, le baroque… Il s’inspirera aussi du château de Versailles ou encore de Fontainebleau. Tout ce mélange séduira le jury. Les travaux commencent alors mais sont souvent ralentis voire même complètement arrêtés à cause d’accidents, de guerre ou bien de problèmes budgétaires. Mais en 1875, le Palais Garnier est enfin inauguré. Le nom de cet édifice est plutôt intéressant car déjà, il porte le nom de son architecte, ce qui est un très bel hommage et une sacrée reconnaissance. Il est aussi considéré comme un « palais » alors qu’en réalité ni roi ni empereur ni élira jamais domicile. 

L’opéra est vraiment sublime et peut accueillir jusqu’à 2000 spectateurs. Les couleurs de la salle sont très « royales » ou que dis-je, « impériales ». Ce rouge velours et ce doré se marient très bien et donne un côté très chaleureux et intimiste. Le plafond attire tous les regards notamment grâce à ce lustre en bronze réputé pour être l’un des plus gros du monde entier. Des toiles de l’artiste Chagall ont été incrustées plus tard en 1964 et je trouve que le mélange des genres fonctionnent très bien. 

Mais alors, que dire de plus par rapport à cet opéra si majestueux ? N’oubliez pas qu’il a été construit au XIXème siècle et ce siècle est connu pour son attrait pour l’occultisme et le mystère. L’Opéra Garnier n’a pas dérogé à la règle et a été le terrain de jeu de nombreuses histoires plus étranges les unes que les autres au point qu’aujourd’hui, on parle carrément de malédiction

Revenons donc en 1873, deux ans avant l’inauguration de l’Opéra Garnier. Le chantier est actuellement en pause. Un nouvel accident a lieu dans la rue Le Peletier, encore une fois dans l’ancienne salle d’opéra. On raconte alors que l’un des compositeurs, Ernest, se retrouve complètement défiguré par l’incendie qui fera de nombreux morts. Sa fiancée, une ballerine, décède dans les flammes. Ernest est déclarée mort dans l’incendie mais beaucoup dise qu’en réalité, il se serait réfugié dans les souterrains de l’Opéra Garnier alors un peu laissé à l’abandon et complètement désert. Là-bas, déprimé par la mort de sa bien-aimée, il décide de finir de composer la musique qui aurait du servir à leur mariage… 

On pourrait penser à une simple histoire, une légende que l’on se racontait à l’époque pour se faire peur mais en réalité, quelques années après, plusieurs faits étranges ont lieu au sein même de l’Opéra Garnier avec différents témoins. 

Tout d’abord, plusieurs employés de l’opéra que ce soit des machinistes, musiciens ou danseurs disent avoir vu un homme au visage atroce sans savoir qui il était. Plusieurs accidents arrivent aussi et s’enchaînent.

En 1896, un contre poids soutenant le fameux lustre de la salle de spectacle se détache et tue une femme assise à la place 13… Une autre fois, un machiniste est retrouvé pendu, on pense d’abord à un suicide pour ensuite se rendre compte qu’il s’agirait en réalité d’un meurtre. Une autre fois encore, une danseuse meurt suite à une chute. Tous ces accidents posent vraiment questions et commencent à inquiéter les employés de l’opéra. Cette inquiétude se transforme littéralement en peur lorsque quelqu’un sous le nom du « fantome de l’Opéra » réserve tous les soirs la loge numéro 5 et commence à menacer les directeurs du Palais Garnier et à les faire chanter. Les danseurs sont tellement angoissés qu’ils commencent tous à ramener des grigris pour se protéger du fameux « fantôme ». 

Une soprano, Kristina, révèle un jour entendre quelqu’un l’appeler dans la nuit. Elle surnomme même cette entité « l’ange de la musique » et dit l’avoir rencontré à plusieurs reprises en le décrivant comme étant masqué et portant une longue cape. Il lui aurait donné des cours de chant… Autant vous dire que cette histoire ne rassurera pas du tout les autres artistes de scène… 

Gaston Leroux

Gaston Leroux

Toutes ces histoires de fantôme sont assez connus et font énormément parler les parisiens. En 1910, un écrivain décide de s’inspirer de toutes ces histoires pour en créer un roman, il s’agit de Gaston Leroux avec le si célèbre Fantôme de l’Opéra. L’Écrivain croyait vraiment à toutes ces manifestions et décide donc d’écrire une histoire en s’inspirant de faits réels. Car oui, tous ces drames ont vraiment eu lieu. Ont-ils réellement été causé par un fantôme, par cet homme Ernest ? On ne le saura jamais. Des années après, un cadavre est retrouvé dans les sous sols de l’Opéra Ganier, il s’agit d’un homme… Tout le monde pense tout de suite qu’il s’agit d’Ernest, le fameux fantôme de l’Opéra mais les autorités calme le jeu en disant que ce défunt peut être n’importe qui !

Ce qui est sûr en tout cas, c’est que suite au succès du roman de Gaston Leroux, celui-ci est adapté en comédie musique, pièce de théâtre… Étrangement, de nombreuses représentations se passent très très mal au point encore une fois de parler de malédiction. Cette malédiction a une nouvelle fois frappé le vendredi 13 octobre 2016 au théâtre Mogador de Paris… Un mystérieux incendie a détruit tous les décors, les costumes et une partie de la scène annulant complètement le show… Je devais y aller en plus, quelle déception ! On n’a jamais su d’où venait cet incendie…

La limite est donc vraiment fine entre légende et réalité, c’est comme si les faits historiques s’était nourris de la légende et inversement au point qu’aujourd’hui on ne sait plus trop ce qui est véritablement arrivé ou pas. Le roman de Gaston Leroux a fortement contribué à la légende en tout cas et peu de personnes savent que cet ouvrage est inspiré de faits bien réels. Le fantôme de l’Opéra est clairement devenu un personnage mythique qui inspire de nombreux artistes aujourd’hui et qui fait travailler l’imaginaire.

Concernant l’Opéra Garnier, je le considère comme un monstre architectural ! Il est vraiment très très beau et je le trouve d’ailleurs assez mystique en réalité avec son grand escalier … C’est typiquement le genre de décor que l’on peut retrouver dans les films de fantômes ! En tout cas, aujourd’hui, la légende du fantôme de l’Opera est clairement utilisé par le palais puisqu’à l’intérieur, vous pouvez trouver au niveau de la loge numéro 5 une petite plaque en or avec gravé dessus « loge du fantôme de l’Opéra »… 

Que pensez-vous de cette histoire ? Légende ou réalité ?


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9 commentaires sur « L’Opéra Garnier : entre légende et réalité »

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