Azzedine Alaïa et ses années de formation

La Fondation Azzedine Alaïa propose jusqu’au mois d’octobre une nouvelle exposition dédiée au grand couturier franco-tunisien. La fondation rend régulièrement hommage à ce génie de la mode en revenant sur différentes collections ou collaborations passées. Aujourd’hui, nous revenons sur l’histoire d’Alaïa, sur ses années de formation mais aussi sur les personnes ayant marquées sa vie et son travail. Intitulée « Alaïa avant Alaïa », l’exposition nous plonge directement dans les archives de la fondation afin d’en savoir un peu plus sur ce grand couturier.

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Azzedine Alaïa

Tout au long de l’exposition, nous sommes accompagnés d’Azzedine Alaïa lui-même. Celui-ci nous raconte son histoire avant que tout commence pour lui ou plutôt, là où tout a commencé. Azzedine Alaïa grandit en Tunisie entouré de femmes. Les femmes de sa famille sont ses premières muses. Très tôt, il est attiré par le dessin, c’est d’ailleurs sa nourrice Madame Pineau qui lui achète ses premiers crayons. Il s’amusera à dessiner des vêtements, à les décortiquer sur papier pour tenter de comprendre comment ils étaient confectionnés. Il admire énormément les femmes qui l’entourent notamment sa tante Rouhia qui était d’une tres grande beauté. Cette beauté féminine l’attire et le fait rêver.

Étrangement, Azzedine Alaïa ne se tourne pas directement vers des études de mode. Il part plutôt faire des études de sculpture aux Beaux-Arts de Tunis et dans un sens, ce choix d’étude est parfaitement évident. De là lui vient alors son attraits pour les courbes, pour les formes. Plus tard, de la meme manière qu’un sculpteur travaille sur son bloc de pierre, le couturier travaillera directement sur ses modèles. On retrouve aussi dans ses créations certaines caractéristiques comme par exemple des robes hyper structurales, moulantes, qui mettent en valeur les courbes. 

Aux Beaux-Arts, il étoffe aussi sa culture générale. Il y découvre par exemple un buste de la Marquise de Pompadour et tombe littéralement sous le charme de cette figure ultime de féminité. Quelle surprise alors lorsqu’il découvre des années plus tard que son atelier avait accueilli des siècles plus tard la marquise. Il lui rendra plusieurs fois hommage dans ses collections. De même, il s’inspire énormément du vieil Hollywood et de ses sublimes actrices. Il rend notamment hommage à Rita Hayworth et à sa célèbre et sublime robe bustier noire en reproduisant sa propre version.

Très tôt il commence à créer en utilisant les femmes de sa famille ou encore ses amies comme cobaye. Latifa Ben Abdallah était d’ailleurs son amie la plus proche. Il adorait coudre directement sur elle et serrer sa taille au maximum pour voir l’effet que ça pouvait donner. Il testait sans cesse de nouvelles choses. Le but du créateur a toujours été de créer des vêtements féminins et intemporels. Il vouait aussi un culte au blanc et noir, couleurs indémodables par excellence et chics à souhait. 

En grand passionné de la France et de sa culture, Azzedine Alaïa décide de venir vivre à Paris, capitale de la mode. Il en si heureux et s’y sent vraiment comme chez lui. Sans réelles grandes ambitions à ses débuts, il ne sait même pas encore qu’il souhaite devenir couturier. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il souhaite en apprendre davantage sur la couture. Il part donc étudier dans l’atelier de Guy Laroche. Sa vie est vraiment une histoire de rencontre car il a réussi à y entrer grâce à une de ses amies, Leila Menchari, qui était mannequin dans cet atelier de couture. Il est aussi invité à de nombreux dîners mondains dans lesquels il rencontre de nombreuses personnes du milieu. 

Après la guerre d’Algérie au début des années 60, Azzedine Alaïa peine à trouver du travail. Il est embauché comme baby-sitter par la Comtesse de Blégiers pour qui il crée aussi des robes. Il ironise en disant qu’il créait des étiquettes de fortune où il écrivait à l’encre de Chine son nom. A cette époque, sa maison de couture n’est pas encore créée mais elle en prend bien le chemin.

Plus tard, Azzedine Alaïa commence peu à peu travailler pour d’autres grandes maisons de couture. Il participe par exemple à la création de la fameuse robe Mondrian d’Yves Saint Laurent. Alaïa a clairement une bonne étoile, tous les signes sont là, il fait clairement les bonnes rencontres au bon moment et les portes s’ouvrent peu à peu devant lui.

Le couturier est un travailleur acharné, il dort très peu. Forcément, beaucoup de projets lui sont proposés. A la fin des années 70, Alain Bernardin, le directeur du Crazy Horse Paris lui propose meme de créer des costumes pour les danseuses du célèbre cabaret parisien. C’est quand meme une sacrée reconnaissance ! Sans oublier bien sûr toutes les clientes mondaines du couturier. 

Il est aussi tres proche de Thierry Mugler et ce dernier l’a vraiment poussé à créer sa propre marque en l’accompagnant dans toutes les démarches à suivre. Mugler a aussi réalisé énormément de photographies des créations de son ami. C’est donc dans les années 80 qu’Azzedine Alaïa connaît son apogée ! Il est meme invité à New York pour présenter ses créations ! 

J’ai trouvé cette exposition vraiment tres touchante et intéressante. Pendant tout le parcours, nous avons littéralement l’impression d’être accompagnée par Azzedine Alaïa lui-même, il nous raconte son histoire mais rend aussi hommage à toutes les personnes qui l’ont entouré et soutenu. Leila Menchari, décoratrice tunisienne notamment connu pour ses magnifiques vitrines Hermès tient d’ailleurs une place majeure au sein de cette exposition. Elle était une amie très fidèle pour le couturier et a été témoin de son évolution. Comme beaucoup d’autres personnes, elle a su voir en ce génie de la mode quelque chose que lui-même n’imaginait même pas. 

Que pensez-vous de cet incroyable destin ? N’hésitez pas à aller découvrir mes autres articles dédiés à ce maître de la couture pour en découvrir davantage sur sa vie et son art.


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