Hécate, la sombre déesse de la lune

S’il y a un bien un sujet en particulier qui me passionne depuis toute petite, c’est bien la Grèce Antique et plus particulièrement, ses mythes et légendes. Ce qu’il faut bien garder à l’esprit, c’est qu’à cette époque, aux environs de 700 avant Jésus-Christ, la religion faisait partie intégrante de la vie quotidienne. On y croyait dur comme fer ! Cette religion polythéiste était peuplée de différentes divinités qui influençaient le monde des hommes. La magie faisait donc partie de la vie quotidienne à travers différents rites servant à s’accorder les faveurs de ces dieux. Et justement, en parlant de magie, nous allons aujourd’hui parler de la déesse à qui l’on rattache tous les arts occultes, il s’agit d’Hécate. Souvent méconnue et confondue, qui était Hécate et comment son image a pu évoluer au fur et à mesure du temps ?

Avant de continuer, n’hésitez pas à me suivre sur Instagram (UneBreveHistoiredArt), sur Facebook,à vous abonner à mon site et à liker l’article à la fin de votre lecture s’il vous a intéressé.

Hécate

 

Hécate était là au tout début, bien avant que Zeus soit au pouvoir. Comme souvent, plusieurs versions expliquent sa naissance. Fille de deux titans ou bien fille du Tartare, elle possède de grands pouvoirs. Lorsque le combat contre les Titans éclate, Hécate s’allie tout de suite à Zeus. Celui-ci s’éprend d’elle et lui donne le contrôle sur le ciel, la terre et la mer. Sa réputation est très bonne dans un premier temps. On l’a dit protectrice des femmes, des enfants, des marins et des combattants. Elle est souvent confondue avec la déesse de l’agriculture, Déméter,  puisqu’on lui donne aussi un certain pouvoir sur la fertilité des terres.

Hécate

Cratère : de gauche à droite : Perséphone, Hermès, Hécate, Déméter.

En parlant de Déméter, lorsque sa fille Perséphone se fait kidnapper par le roi des Enfers, c’est Hécate qui accompagne la déesse de l’agriculture à la recherche de sa fille. C’est elle aussi qui l’amène à Hélios, le dieu du soleil, celui qui voit tout. On nous raconte aussi dans quelques écrits qu’elle descend elle-même aux Enfers à la recherche de Perséphone. A partir de là, on commence alors à évoquer une assez bonne relation avec le dieu des Enfers puisque la déesse est admise dans le monde souterrain.

Hécate

Hécate, Stéphane Mallarmé, 1880.

Hécate est donc une divinité assez contrastée. D’un côté on l’a dit protectrice et nourricière et de l’autre on l’a rattache au monde des morts et à la nuit. Elle fait d’ailleurs partie de ce trio de déesse rattaché à la lune. Artémis représente le croissant de lune. Séléné représente la pleine lune. Hécate représente la nouvelle lune ou la lune noire. On la dit donc déesse de la mort mais aussi de la renaissance. Sa réputation devient peu à peu funeste et on raconte qu’elle est celle qui accompagne les âmes dans le royaume des morts à l’aide de sa torche enflammée.

Rattachée à la face sombre de la lune, on lui attribue aussi de nombreuses capacités telles que la divination ou encore la sorcellerie. On la rattache aux magiciennes connues comme Circé et Médée. Ces deux là n’ont pas la meilleure réputation qui soit et forcément, cela va sans doute déteindre sur Hécate.

Hécate

Hécate, Maximilian, Pirner, 1901.

Considérée comme la déesse des carrefours puisqu’elle relie à la fois le ciel, la terre, la mer et le monde souterrain, les grecs vont alors organiser des rituels, des sacrifices sur des chemins croisés afin de se protéger d’elle. Hécate commence à attirer la peur. On dit d’elle apporte la mort. On l’a représente aussi mi-femme mi-animal avec des flambeaux, des fourches et des épées. Rien de très rassurant… Elle est aussi très souvent entourée de serpents et de chiens hurlants au clair de lune. De plus, comme son nom signifie le chiffre cent, on rapporte qu’elle peut faire cent victimes à la fois. A la nouvelle lune, on tue alors cent bœufs pour apaiser la déesse, c’est ce que l’on appelait d’ailleurs l’hécatombe. C’est un mot encore bien courant d’ailleurs encore aujourd’hui pour signifier un massacre. On tuait aussi les chats et chiens noirs pour lui rendre hommage.

Hécate

Hécate, William Blake, 1795.

Le côté bienfaitrice de la déesse est très vite oubliée. Très peu présente dans les écrits, son histoire a évolué que de manière orale et forcément au fur et à mesure du temps, un peu comme Méduse, elle sera réhabilitée.

Dans les croyances occultes comme la sorcellerie et sans doute en tout temps, la lune a toujours joué un rôle majeur dans la pratique de rituels. Toutes les divinités étant rattachées à cet astre ont donc tenu des rôles très importants pour ces pratiquants et c’est le cas d’Hécate.

Au niveau de sa figuration, elle est souvent représentée avec des torches à la main, entourée de chiens ou bien dans une forme triple. Cette forme triple peut aussi bien faire référence aux autres déesses lunaire qu’au cycle de la vie : jeunesse, maturité, vieillesse…


Hécate ne jouit donc pas d’un très grand rôle au sein de la Théogonie mais je trouve cela intéressant de lui dédier un petit portrait surtout que je compte écrire un jour un article sur la chasse aux sorcières, l’inquisition et bien sûr l’évolution de la sorcière et sa représentation à travers l’histoire des arts.

Je vous laisse aussi aller faire un tour sur des portraits beaucoup plus poussés sur les femmes fans la mythologie grecque juste ici : Méduse, Danaé, Phèdre, Héra, Médée, Daphné


N’hésitez pas à me donner votre avis en commentaire, à liker l’article, à vous abonner au site et à me suivre sur Instagram pour ne rien rater de mes aventures !


Rejoignez-moi sur Instagram et Facebook

Un commentaire sur « Hécate, la sombre déesse de la lune »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s